Faire dialoguer les savoirs
Nombreuses sont les fermes où l’on expérimente avec son sol ou ses cultures, où l’on modifie sensiblement l’alimentation des bêtes ou la gestion d’un alpage, où l’on teste une nouvelle recette de fromage ou une nouvelle pratique de vente, pour s’adapter, évoluer, se projeter, innover.
Les exploitations agricoles de montagne font face à toutes sortes de contraintes – climatiques, économiques, réglementaires… - auxquelles elles doivent s’adapter en continu. La curiosité intellectuelle et l’esprit d’initiative, voire d’inventivité, sont présents sur les fermes des Hautes-Alpes, comme partout sur la planète, et pour les repérer, il faut du temps et de l’observation. Et surtout, il faut s’y intéresser…
S’intéresser aux savoir-faire en agroécologie, les faire dialoguer pour stimuler des formes d’innovations locales, portées par les paysans et les paysannes, c’est une démarche presque « subversive » dans un monde où la technique et les décisions viennent encore souvent « d’en haut », et où les « exploitants agricoles » ne sont pas censés s’écarter d’un modèle tout tracé… même si ce modèle ne fonctionne plus vraiment, ni sur le plan économique, ni sur le plan environnemental.